On me communique la lettre ci-après adressée, le 11 novembre 2009, par l'entreprise MIP-Prestige (de Nadine et Patrick DIOP) à M. le Maire d'Ampus.
"Monsieur le Maire,
J’ai le regret de vous faire savoir, que, comme je le pressentais, mon acquéreur renonce à l’acquisition de mon autorisation de stationnement n°1 sur Ampus. Les raisons invoquées sont les
tracasseries administratives à Ampus. Il me fait savoir par ailleurs que vous lui avez téléphoné hier soir, le 10 novembre 2009, entre 16 et 17 heures, pour lui dire que « tout se débloque ». Hélas
trop tard pour notre petite entreprise, qui est désormais en situation délicate, en cessation de paiement, car elle ne peut faire face à un manque de trésorerie de 120 000 euros. Dans ces
conditions, pour ne pas me retrouver dans la même situation avec un éventuel autre acquéreur ou locataire que je vais maintenant rechercher dans l’urgence, et avant toutes éventuelles procédures
contentieuse à l’encontre de vous-même et de la Mairie d’Ampus, je vous demande instamment de bien vouloir établir un arrêté municipal attestant de mes droits de stationnement de taxis sur la
commune d’Ampus, sans lequel toute démarche commerciale serait, comme la précédente vouée à l’échec. Cet arrêté est justifié par l’ensemble du dossier entre vos mains, et, finalement, vos derniers
propos à monsieur Hugues Sogny, mon acquéreur, aujourd’hui perdu, par lesquels vous lui avez affirmé « qu’il n’y avait plus de problèmes et que vous étiez heureux de l’accueillir sur la commune
d’Ampus ». Afin de prévenir toute ambiguïté pour les opérations à venir, je vous demande donc de récapituler dans votre nouvel arrêté, la liste des autorisations antérieurement obtenues et surtout
les dates d’obtention. Par la même occasion je vous serais obligé de bien vouloir préciser (ou rappeler ) les emplacements des six autorisations obtenues jusqu’ici. A savoir :
1. Une autorisation (taxi n°1) du 31 décembre 1992, abrogée le 30 avril 1993 et reprise le 1er juin 1993, place de la Mairie.
2. Une autorisation (taxi n° 2) du 16 octobre 1996, modifiée le 24 février 1997 et confirmée le 02 janvier 1998, place Neuve.
3. Une autorisation délivrée le 25 novembre 1998, par arrêté municipal, place Neuve.
4. Une autorisation délivrée le 25 novembre 1998, par arrêté municipal, boulevard Clémenceau.
5. Une autorisation délivrée le 25 novembre 1998, par arrêté municipal, devant la salle polyvalente de l’Eglisonne.
6. Une autorisation délivrée le 25 novembre 1998, par arrêté municipal, place des chênes verts à l’Eglisonne.
..."
Mon bref commentaire :
Pour mémoire je rappelle que Nadine LIONS et Patrick DIOP se sont mariés à Ampus.
Nadine est la sœur de Thierry et la fille de Félix et Jacqueline LIONS, une très vieille famille d’Ampus (Jacqueline elle est originaire de Comps/Artuby). Félix était éleveur et Nadine a réussi la
gageure de vivre et travailler au pays, hors de la ferme familiale.
Aujourd’hui, elle est chef de deux entreprises (Chez Nanou et MIP-Prestige), créées il y a 16 ans. Elle est assistée de Patrick , son époux, qui a le statut de conjoint–collaborateur.
Ils emploient une douzaine de personnes et sont les plus gros contribuables d’Ampus, au titre de la taxe professionnelle, dont le montant annuel dépasse 30 000 euros. Taxe désormais versée à la
CAD.
Il semblerait, à la lecture des courriers adressés au Maire, qu'ils soient devenus "persona non grata".
J'espère que ce climat se dissipera bientôt car rien ne justifierait, à ma connaissance, un acharnement administratif contre cette petite entreprise, et on voit encore moins quel serait l'intérêt
pour Ampus de sa disparition .
Puis-je risquer une question ? Pour pouvoir travailler , ces deux entrepreneurs ne devraient-ils pas faire allégeance au "suzerain" d'Ampus ?
Ça me rappelle les bourgeois de Calais.
Ça me rappelle aussi que l'histoire est pleine (de la Grèce antique à nos jours, en passant par Rome) d'élus qui se sont transformés rapidement en tyranneaux et parfois en tyrans.
A moins tout simplement,dit-on ,que le pouvoir rende fou (in Les drogués du pouvoir, par Jacques Baguenard.
Edition Economica. 2006).